top of page

Managers, s’il vous plaît, ne faites pas comme si…

  • stephvinay
  • 16 mars
  • 3 min de lecture

Dans le tumulte du quotidien, entre les réunions, les deadlines et les objectifs à atteindre, il est facile de passer à côté de certains signaux faibles. Vous avez peut-être déjà remarqué un collaborateur plus effacé que d’habitude, un regard fuyant, une énergie qui s’effondre sans raison apparente. Et là, une petite voix intérieure vous souffle :

"Ça va passer.""C’est sûrement personnel, je ne veux pas être intrusif.""Il ou elle finira bien par en parler si c’est important."

Peut-être… Mais peut-être pas.


Ce que je veux partager avec vous aujourd’hui, c’est une conviction profonde : en tant que manager, vous ne pouvez pas ignorer une personne en difficulté sous prétexte que cela ne vous concerne pas directement.


1. Parce que vous êtes avant tout un être humain


Avant même de parler de management, parlons simplement d’humanité. Si vous voyiez quelqu’un en détresse dans la rue, vous ne détourneriez pas le regard en vous disant : « Quelqu’un d’autre s’en occupera. » Vous prendriez probablement quelques instants pour vous assurer qu’il va bien, ou au moins pour lui montrer que sa souffrance ne passe pas inaperçue.

Pourquoi en serait-il autrement au travail ?


Un simple « Comment tu vas, vraiment ? » n’est pas une intrusion. C’est un signe d’attention, un geste qui montre que l’autre existe et compte. Trop souvent, on sous-estime l’impact d’une simple question, d’une écoute sincère. Pourtant, cela peut suffire à alléger un poids, à donner un espace pour souffler, à éviter qu’une situation ne s’aggrave.

Soyons clairs : vous n’avez pas à jouer les psychologues, ni à résoudre tous les problèmes de vos collaborateurs.Mais vous pouvez être ce premier maillon d’une chaîne de soutien, celui qui fait la différence entre l’isolement et l’ouverture.


2. Parce que vous êtes manager


Être manager, ce n’est pas seulement piloter des projets et organiser le travail. C’est aussi accompagner une équipe, créer un environnement de confiance, être attentif aux signaux faibles.

Ignorer une souffrance visible, c’est passer à côté d’une part essentielle du rôle de leader. Et soyons francs : si un collaborateur ne va pas bien, cela finira par impacter son travail, son engagement, et par ricochet l’ensemble de l’équipe.

Alors, que faire concrètement ?

Prendre le temps d’un échange en tête-à-tête : Rien ne remplace une discussion en privé, loin du regard des autres. Un simple « J’ai l’impression que quelque chose ne va pas en ce moment, est-ce que tu veux en parler ? » peut ouvrir une porte.


Ne pas forcer, mais montrer qu’on est là : Certains ne voudront pas parler, et c’est leur droit. Mais savoir que leur manager est attentif et prêt à écouter s’ils en ressentent le besoin est déjà un soutien en soi.


Adapter les conditions si nécessaire : Si la cause est personnelle, proposer un aménagement ponctuel (ex. : une après-midi off pour souffler) peut être un vrai soulagement. Si la cause est professionnelle, ce moment d’échange peut permettre d’identifier un problème plus profond et d’agir avant qu’il ne dégénère.


En résumé : vous ne pouvez que gagner


Que la cause du mal-être soit personnelle ou professionnelle, vous n’avez rien à perdre à être attentif et à tendre la main.

Dans le pire des cas ? La personne refusera de parler, mais elle saura que vous avez vu et que vous êtes là.Dans le meilleur des cas ? Vous aurez aidé un collaborateur à traverser une période difficile, évité une crise, renforcé la confiance au sein de votre équipe et, peut-être, changé quelque chose d’important pour quelqu’un.

En tant que manager, vous avez un rôle clé à jouer dans le bien-être de votre équipe. Il ne s’agit pas d’être un sauveur, ni de s’oublier soi-même dans ce processus. Juste d’être un leader humain, présent et attentif.



Bref, vous ne pouvez que gagner à tendre la main.



un dessin d'une femme à terre et d'un homme qui lui tend la main pour l'aider


 

 
 
bottom of page